Si j’ai voulu devenir guérisseur, c’était avant tout pour me guérir. Maintenant que je le suis, je n’en ai plus envie.


Si j’ai voulu devenir guérisseur, c’était avant tout pour me guérir. Maintenant que je le suis, je n’en ai plus envie. »

Il y a des phrases qui claquent comme des évidences. Des phrases qui résument un chemin entier. Des phrases qui, en quelques mots, dévoilent ce que beaucoup mettent une vie à comprendre.

 Celle‑ci en fait partie, extraite de mon livre Tous Guérisseurs – Tome 1.

Pendant longtemps, on croit que l’on veut « aider les autres ». On croit que l’on veut « soigner », « accompagner », « guérir ». Mais si l’on gratte un peu, si l’on regarde honnêtement ce qui nous a mis en mouvement, on découvre souvent une vérité plus intime : on voulait d’abord se guérir soi‑même.

Le guérisseur naît d’une blessure, pas d’une vocation

On ne devient pas guérisseur par hasard. On y arrive parce qu’un jour, quelque chose en nous a crié trop fort. Une douleur, une incompréhension, une quête, un manque, un effondrement, un appel.

Alors on cherche. On explore. On teste. On apprend. On se forme. On s’acharne parfois.

Et dans ce mouvement, on découvre des outils, des pratiques, des gestes, des compréhensions qui nous transforment. On se répare. On se reconstruit. On se retrouve.

C’est là que tout bascule.

Quand on se guérit, le besoin de guérir les autres disparaît

C’est un paradoxe magnifique : plus on se guérit, moins on ressent le besoin de guérir qui que ce soit.

Pourquoi ?

Parce que le besoin de « sauver » était souvent une projection de notre propre manque. Parce que vouloir réparer le monde était parfois une manière de ne pas regarder nos propres fissures. Parce que l’élan d’aider venait d’un endroit blessé, pas d’un endroit libre.

Et quand cet endroit blessé se transforme, quand il se pacifie, quand il s’apaise, alors le rôle de « guérisseur » perd son urgence.

On n’a plus besoin d’être celui qui soigne. On n’a plus besoin d’être celui qui sait. On n’a plus besoin d’être celui qui porte.

On devient simplement… soi. Et c’est largement suffisant.

Guérir, ce n’est pas devenir guérisseur. C’est devenir entier.

Le vrai chemin n’a jamais été d’apprendre à guérir les autres. Le vrai chemin a toujours été d’apprendre à se rencontrer soi‑même.

Quand on devient entier :

  • on n’a plus besoin de prouver,
  • plus besoin de sauver,
  • plus besoin d’exister à travers le rôle du thérapeute,
  • plus besoin d’être indispensable.

On peut accompagner, oui. On peut transmettre, oui. On peut éclairer, oui. Mais on le fait depuis un espace beaucoup plus simple : celui de la présence, pas du manque.

Le guérisseur accompli n’a plus envie d’être guérisseur

Et c’est là que tout devient intéressant.

Quand on n’a plus envie d’être guérisseur, c’est précisément là que l’on peut vraiment accompagner.

Parce qu’on ne cherche plus rien pour soi. Parce qu’on ne projette plus rien sur l’autre. Parce qu’on ne confond plus l’aide avec le besoin d’être utile. Parce qu’on ne soigne plus pour combler un vide, mais pour répondre à un mouvement naturel.

C’est l’ironie la plus profonde du chemin : on devient guérisseur le jour où l’on n’a plus besoin de l’être.

Invitation à la réflexion

Et vous, pourquoi avez‑vous voulu aider, soigner, accompagner, comprendre, transmettre ?

Était‑ce vraiment pour les autres… ou pour une partie de vous qui cherchait à respirer ?

Qu’est‑ce qui, aujourd’hui encore, vous met en mouvement ? Un manque ? Une blessure ? Un élan ? Une joie ? Une évidence ?

Et surtout : que resterait‑il de votre rôle si vous étiez pleinement guéri ?


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